FRA 6-0 AUS: Jeu, set et match !

Dans l'optique de simplifier son barrage et au bénéfice d'un match maitrisé de bout en bout, l'équipe de France a fait exploser l'Australie (6-0) en y mettant la manière. Karim Benzema a marqué.

Certains craignaient le pétard mouillé, c'est un feu d'artifice que leur ont offert l'équipe de France. Ce vendredi soir, dans un Parc des Princes bien garni, Franck Ribéry et ses compères ont remis de l'ordre dans la maison bleue en disposant facilement d'une formation australienne trop faible et trop attentiste pour vraiment se montrer inquiétante. Dans la lignée de leur excellente seconde période disputée en Biélorussie, les joueurs de Didier Deschamps se sont parfaitement trouvés sur le pré parisien en faisant parler l'efficacité et plus important encore, en se montrant animés d'un enthousiasme qui ne sera pas une charge trop lourde dans leurs bagages à leur d'affronter des matches de barrages qui s'annoncent irrespirables. 

D'entrée de jeu, les Bleus imposent leur patte sur la rencontre, histoire de bien faire comprendre à cette nation australienne, réputée rugueuse, qu'ils ne refuseront pas le combat. De combat, il n'y en aura de toute façon pas vraiment. Bien aidés par un pénalty sifflé en leur faveur pour une main inexistante, les Bleus mènent très tôt dans ce match grâce à une réalisation de Franck Ribéry. Autant il y a des erreurs d'arbitrage qui changent le cours d'un match, autant celle-ci n'a pas eu la moindre incidence sur le déroulement des évènements tant les Bleus se sont montrés dominateurs.

Inscrire six buts à une formation, ce n'est pas très commun, surtout quand celle-ci a déjà entre les mains son billet pour un Mondial après lequel nos Bleus devront courir encore un bon mois pour espérer le disputer. Si les joueurs français se montrent aussi appliqués que ce vendredi soir lors des barrages, on ne donnera pas cher de la peau de l'adversaire qui devra se frotter à eux. Giroud, remplaçant de Benzema pour ce match amical, a parfaitement su saisir sa chance. D'un somptueux lob en finesse sur une passe de Ribéry et à la conclusion d'une magnifique action à trois initiée par le Munichois et Samir Nasri, le Gunner plie rapidement la rencontre. 3-0 puis très vite 4-0 grâce à une frappe lourde de Cabaye qui vient se loger dans le petit filet de Langerak, le portier australien. Menant 4-0 à la demi-heure de jeu, l'Equipe de France dégage une aura de puissance et de cohésion qui s'était faite bien rare dans les stades où elle avait évolué ces derniers mois. A la pause, la messe est en tout cas déjà dite.

"Il a marqué, il a marqué"

Dans cette rencontre, la sérénité et le calme de Pogba et Cabaye au milieu de terrain ont eu raison des velléités offensives adverses autant que la vitesse de percussion et la technique de Ribéry ont ébranlé une forteresse défensive aussi fragile qu'un château de cartes. Impeccables au pressing, les joueurs français ont répondu présent dans chaque duel et remporté haut la main la bataille du milieu de terrain. Le jeu a toutefois eu tendance à pencher sur le côté gauche où Evra s'est chargé de créer des brèches dans lesquelles Ribéry et Nasri, tous deux de chaque bon coup, se sont jetés avec fougue et réussite. Si cet aspect du jeu français est une force, il pourrait devenir sa faiblesse. Dans le sillage d'un Franck Ribéry en course pour le Ballon d'Or, les Bleus ont eu tendance à délaisser les solutions offertes côté droit avec les nombreuses montées vaines de Debuchy et la disponibilité du revenant Loïc Rémy, finalement peu en verve ce vendredi soir. Didier Deschamps devra certainement trouver l'équilibre en vue des barrages.

La second période n'offre donc guère de suspense aux spectateurs de la Porte de Saint-Cloud. Bien que le rythme s'effrite au cours de la mi-temps au gré des nombreux changements opérés par le sélectionneur, les Bleus n'en demeurent pas moins ultra-dominateurs. Debuchy alourdit très vite le score d'une superbe reprise en demi-volée avant que Benzema ne profite de l'apathie australienne pour mettre fin à 1200 minutes de disette et respirer, enfin, au rythme des "Il a marqué, il a marqué" qui descendent des travées du Parc. Après une première mi-temps où Giroud s'était octroyé du crédit supplémentaire au bénéfice de son doublé, l'attaquant madrilène a répondu présent et aura su enfin faire taire les critiques à son égard. Un Benzema libéré à l'heure d'affronter les barrages ne sera pas un moindre avantage dans l'optique de rallier le Brésil.

Alors oui, ce n'était que l'Australie, 53ème nation mondiale, qui s'avançait devant les Bleus. Et oui, il s'agissait de cette même équipe qui avait explosé face au Brésil de Neymar sur le même score de 6-0 et qui ne s'apparente en rien aux cadors du football mondial. Mais il ne s'agit pas à l'heure actuelle de délimiter la performance des Bleus au sein de l'ordre international. Ce qui reste la satisfaction de la soirée, indépendamment de l'excellent match disputé par les Français, c'est bel et bien les points de classement FIFA que la France va empocher pour son combat ultime. On ne sait pas encore ce qui attend les joueurs de Deschamps au tournant mais on ne pourra pas dire que l'équipe de France n'a pas fait contre l'Australie ce qu'on attendait d'elle pour qu'au final sa voûte plantaire ne se retrouve pas exposée à une trop grosse épine au cours du mois de Novembre.

Comments

[Aurel footblog]

Pour Valbuena, on s'y attendait. D'où l'intérêt pour les équipes nationales de jouer dans un stade neutre.

Niveau spectacle, je pensais que l'Australie valait mieux que ça. Elle a 8 mois pour se remettre dans le coup sinon le séjour brésilien risque d'être bien pénible...

[Guigui]

Ça faisait longtemps que on a pas eu les yeux écarquillés devant les bleus (dans le bon sens^^).

Seul ombre au tableau, l'attitude lamentable d'une partie du Parc des Princes vis à vis de Valbuena, alors qu'il fait une rentré parfaite...