L1.J20 : Paris, l'insatiable !

 Sans être génial, Paris s’impose à Ajaccio (2-1). Les coéquipiers de Blaise Matuidi, buteur ce soir, creusent l’écart en tête du Championnat.

Monaco tenu en échec à Montpellier hier, Paris avait l’occasion face à Ajaccio de prendre cinq points d’avance en tête de la Ligue 1. Après la démonstration brestoise en 32^ème de finale de Coupe de France, les Parisiens avaient donc rendez-vous sur l’île de beauté pour y défier la lanterne rouge ajaccienne dans un match résolument piégeux. Piégeux ? Les partenaires de Cédric Hengbart avaient effectivement été l’une des rares équipes à empocher un point au Parc des Princes en phase aller, lors d’un match où ils avaient été héroïques défensivement, notamment grâce à Ochoa.

 Ils avaient surtout eu le mérite d’ouvrir la marque sur leur première occasion. Clin d’œil de l’histoire, c’est exactement de cette manière que les Corses entament la phase retour et leur impossible mission maintien. Face à une équipe parisienne qui aligne d’entrée toutes ses stars, les Ajacciens combinent parfaitement et à la suite d’un déboulé de Cavalli côté droit, André se jette, manque sa reprise mais offre involontairement un but tout fait à Eduardo qui n’a plus qu’à pousser au fond des filets (1-0, 6^ème).

On croit alors les Parisiens piqués au vif mais il n’en est rien. Au contraire, cette ouverture du score précoce libère complètement des Ajacciens qui jouent crânement leur chance. Incapables de mettre de la mobilité dans le jeu, les Parisiens peinent à se rebeller et s’en remettent aux phases arrêtées. Suite à une faute d’André sur Lavezzi, le PSG obtient un coup franc dont se charge Ibrahimovic. Le Suèdois trouve une brèche dans le mur mais sa frappe heurte le montant d’un Ochoa scotché sur sa ligne.

Ajaccio a beau jouer à fond ses opportunités de contre, les stars parisiennes ont beau être transparentes, le leader du championnat va bientôt rappeler aux locaux qu’une accélération peut suffire pour faire la différente lorsqu’on est une machine à gagner. Geste technique de Zlatan, passe en profondeur de Matuidi pour le géant scandinave qui centre instantanément pour Lavezzi qui n’a plus qu’à pousser au fond : sous l’œil de Corses spectateurs, les joueurs de la capitale recollent avant la pause (1-1, 41^ème).

Laurent Blanc prend les choses en main

Au retour des vestiaires, les Parisiens prennent (enfin) le contrôle du jeu. La maîtrise technique ajaccienne est bien trop faible pour pouvoir résister. En dépit de cela, les coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic ne se procurent pas pléthore d’occasions. Outre des reprises de la tête signées Lavezzi d’abord puis Rabiot par la suite, les hommes de Laurent Blanc piétinent. Ce sont même les Ajacciens qui mettent Sirigu à contribution à la suite d’un contre éclair et d’une frappe croisée du premier buteur, Eduardo.

Sur son banc, Laurent Blanc prend alors les choses en main. En faisant rentrer simultanément Lucas et Pastore, le coach parisien espère offrir plus de mobilité et plus de présence dans le camp adverse à une équipe qui en manque cruellement. Pari gagnant. Suite à un dribble astucieux de Pastore, l’Argentin a tout le loisir d’ajuster son centre. Il trouve Zlatan de la tête. On croit alors que Cavani va reprendre mais l’Uruguyen, trop court, laisse filer derrière lui et c’est Matuidi qui reprend courageusement de la tête, en se blessant au passage (1-2, 74^ème). Sans être brillant, sans dominer outrageusement, les leaders de la Ligue 1 prennent les commandes de la partie.

La fin de rencontre voit les Parisiens systématiquement manquer le break (Ibrahimovic, Cavani) et les Ajacciens jouer le tout pour le tout. Lasne aura bien l'occasion d'égaliser pour les Corses mais sa tête manque le cadre alors qu'il était seul au point de pénalty. Rien ne sera plus marqué dans cette rencontre des extrêmes. Face à Ajaccio, bien que peu inspirée, Paris a fini par imposer sa force collective et surtout individuelle. Il est à noter qu’en jouant nonchalamment, Ibrahimovic a offert deux passes décisives lors de cette rencontre. Victoire logique des leaders : entre l’équipe coiffée de la couronne et l’autre du bonnet d’âne, il ne pouvait certainement en être autrement.