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  • Bienvenue sur Espace LIGUE 1, mon blog dédié au championnat de France de football. Etudiant en journalisme sportif à l'ESJ Paris, je vous invite à suivre mes analyses, mes impressions et mes critiques après chaque match, journée après journée.
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24 septembre 2013

Vu des tribunes, au coeur de PSG-Monaco (1-1)

Voilà, comme promis, je vous fais un article entièrement consacré au choc au sommet de la sixième journée de Ligue 1 qui a mis aux prises le PSG et l'AS Monaco dans un Parc des Princes plein comme un oeuf dans lequel un siège était occupé par nul autre que moi. J'ai d'abord été chanceux pour me procurer le billet (qui me vaudra d'ailleurs de retourner au Parc pour PSG-Toulouse dès samedi après-midi) et j'ai été chanceux aussi d'assister à un match d'une intensité que je qualifierais d'intense et surtout d'européenne! 

 

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Paris Saint-Germain 1-1 AS Monaco

 

Il est 19h lorsque je m'engouffre dans le métro qui doit me conduire jusqu'à Porte de Saint-Cloud. J'ai une heure de trajet devant moi et j'ai donc tout le temps de voir les wagons se garnir peu à peu de supporters arborant une tunique rouge et bleue. Tandis que la masse se resserre dans le métro, que l'espace devient moindre, le métro fait son entrée dans la dernière station. Les supporters ont l'air détendu, il faut dire que l'enjeu n'est pas non-plus extrême mais on peut lire sur les traits de leur visage une absolue confiance. Il faut dire que le PSG est une machine de guerre, prête à tout détruire sur son passage et qu'encore invaincue, elle le fait plutôt bien. En mon for intérieur, je trépigne d'impatience de voir cet affrontement entre les Parisiens et les Monégasques. Je ne partage certainement pas l'avis des supporters locaux. Pour n'avoir manqué aucun match des deux équipes cette saison, je sais qu'elles ont toutes les deux de très grandes qualités propres et qu'elles ont même d'ailleurs une tendance à se compléter. Paris a pour elle son excellent milieu de terrain (le trio Motta-Matuidi-Verratti) par lequel passent la majeure partie des ballons ainsi qu'une défense très solide. Monaco peut se targuer de posséder une armada offensive ronflante et d'avoir jusque-là su parfaitement mettre en avant l'apport de ses ailiers (Ocampos et Carrasco). Le seul reproche qu'essuie Monaco? Sa défense, trop fébrile aux yeux de nombreux spécialistes. Une défense qui aborde toutefois le choc avec le statut de meilleure défense du championnat, excusez du peu (et qui a d'ailleurs quitté le Parc sans avoir perdu cette étiquette).

 

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Alors oui, je sais en gravissant les escaliers qui me conduisent à mon siège que Monaco ne sera pas une victime expiatoire prête à se faire grailler et à recevoir une leçon du Roi de France. L'équipe du Rocher a su se créer un jeu collectif remarquable en l'espace de seulement quelques semaines, déjouant de ce fait les temps de passage sur lesquels on avait pu parier. J'attendais beaucoup de ce match, notamment de par la perspective de voir certains joueurs de renom évoluer enfin sous mes yeux. Si j'avais déjà eu l'occasion de voir en action Ibrahimovic, Lucas, Lavezzi ou encore Abidal, il me tardait de découvrir Cavani, Marquinhos, Ocampos, Moutinho et bien évidemment, Falcao. On ne se rend jamais compte de tout derrière son écran, notre vision des choses dépendant grandement des choix du réalisateur. Depuis le stade, on peut voir ce que l'on souhaite et je ne me suis pas privé pour épier les déplacements du génie colombien. Comment vous dire? Falcao est un joueur discret sur un terrain, bien moins fantasque qu'un Zlatan Ibrahimovic par exemple, mais il harcèle constamment son vis-à-vis. Faux appels, fausses pistes pour décrocher et repartir ensuite dans la profondeur, le tout sans perdre de vue le déplacement du ballon. Joueur unique, Falcao est capable de faire les efforts pour se rendre disponible, je l'ai vu à de nombreuses reprises revenir sur un défenseur lui ayant chipé le ballon afin de ne pas mettre ses milieux dans l'embarras d'un contre. Un sens du sacrifice et de l'effort, ainsi qu'un talent indéniable, un don, qui expliquent en grande partie qu'il soit supérieur à ses collègues. Et quand on pense que ses partenaires ne sont pas encore pleinement à son service et qu'il est encore lui-même en phase d'adaptation dans ce championnat, on ne peut que constater que ses cinq réalisations en six matches au sortir du Parc ce dimanche sont tout simplement démentiels…

 

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Les supporters de l'ASM ont répondu en masse à l'appel de ce choc, près de 1000 aficionados garnissant la tribune des visiteurs au-dessus de laquelle je suis juché sur mon siège, siège d'où j'observe avec ébahissement la ferveur populaire qui suit le retour au tout premier plan du club de la Principauté. On entend toutes sortes de choses sur Monaco, notamment en ce qui concerne le manque de public dans le Stade Louis II. Certains confondent certainement l'absence d'une grande affluence à domicile (qui s'explique pourtant très bien par la faible population de la cité méditerranéenne) et le fait de ne pas avoir de supporters. Car détrompez-vous, malgré dix années dans le dur, Monaco dispose toujours du soutien de ses fans inconditionnels. Le club n'émerge pas de nulle part, il ne sort pas de Ligue 2 les poches pleines pour s'emparer directement de la tête de la L1 parce qu'un mécène l'a voulu. Non. Monaco est un club historique et dispose à n'en point douter d'un contingent de supporters dans l'hexagone proche par exemple de ce que possède un club comme l'Olympique Lyonnais. J'en ai en tout cas eu une preuve saisissante car par moment, il arrivait que les chants qui émanaient des tribunes ne soient que des acclamations monégasques. Eh oui! 

Pour ce qui est du Parc, je n'ai pas grand chose à vous apprendre. Paris est un club ultra-populaire et dont tous les matches se jouent à guichet fermé ou presque. Bien qu'on soit loin de l'époque des kops Boulogne et Auteuil, les nouveaux résidents de l'enceinte n'ont pas manqué le rendez-vous en gratifiant la partie de nombreux chants nourris. Et contrairement à nombre de stades, certaines envolées lyriques (j'exagère) sont reprises par l'ensemble du stade. De mon siège, j'imaginais sans peine l'effet qu'une telle ferveur devait avoir sur les joueurs locaux…

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Coup de sifflet initial. Monaco tente de mettre du rythme d'entrée mais Paris est bien en place et ne va pas mettre longtemps à faire rebondir la rencontre. Action de grande classe: Thigao Silva pour Maxwell pour Zlatan et BUT! Ca a été tellement vite que même nous autres spectateurs avons eu du mal à suivre l'enchainement. En tout cas, au bout de 5min, le PSG mène déjà d'un but face à des Monégasques médusés qui se retrouvent par la même occasion confrontés à une situation jusqu'alors inédite pour eux cette saison: celle d'être menés au score. Dans les différents scénarios que j'avais imaginé, la plupart du temps revenait une ouverture du score monégasque, le PSG ayant une propension certaine à rater ses premières mi-temps. J'avais tout faux et commençait alors à imaginer le pire pour l'ASM devant le rythme parisien et la solidité effarante de Thiago Silva en défense centrale. Vous avez certainement déjà tout lu ou entendu sur cette rencontre, notamment la sortie (triste) de Silva sur blessure et l'entrée de Camara pour le suppléer. Vous n'imaginez en tout cas peut-être pas le sentiment d'inquiétude qui flottait alors dans les travées du Parc. De l'axe Alex-Thiago Silva il y a quelques semaines, le PSG devait à présent s'appuyer sur une paire novice Marquinhos-Camara pour contrer Falcao et ses copains. 

 

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Quelques commentaires jaillissent alors derrière moi: "On est foutu", "On va vite se faire reprendre avec Camara sur le terrain". Pour le spectateur neutre que je suis, c'est en tout cas une bonne nouvelle que de voir les ardeurs parisiennes freinées par ce triste coup du sort. Je suis venu pour voir un match plein de la part des deux équipes et des buts de chaque côté. Un certain Radamel ne va pas mettre longtemps à me contenter sur ce point en plaçant une tête (ce que l'on a cru voir depuis les travées) qui était en faite un haut du bras (ce que les journalistes ont pu revoir au ralenti) en se jetant pour devancer Camara et remettre Monaco à flot. J'ai eu de la chance d'être placé près des supporters de l'ASM car j'ai pu voir toute la joie, non seulement du virage mais aussi de Falcao, rageur et qui n'a pas l'air d'un joueur ayant la tête à un autre club tel que l'avancent certains médias espagnols…

Je jubile intérieurement en voyant les parisiens réengager, avec cette remise à zéro des compteurs, j'ai droit à un nouveau match. Et celui-ci, même s'il n'apportera pas de nouveaux buts, ne va pas me décevoir. La première mi-temps demeure haute en intensité, la maîtrise technique des acteurs est un ravissement pour l'oeil et les équipes, l'une comme l'autre, ne cessent d'entreprendre des attaques. La seconde mi-temps voit le PSG ralentir et Monaco légèrement se renfrogner dans sa défense, sans abandonner toutefois la perspective de tenter des coups. Il faut dire que le club de la capital en a un peu moins dans les jambes après son succès à Athènes en Ligue des Champions mais même avec ce désavantage, il prend le pas, techniquement surtout, sur son adversaire du soir qui prouve qu'il est encore en construction mais déjà tellement séduisant et solide. Ranieri n'avait visiblement pas peur de perdre, il n'y a qu'à voir le changement opéré entre Kondogbia et James Rodriguez pour s'en convaincre… Il avait plutôt raison de voir les choses comme telles. Monaco avait tout à gagner et si peu à perdre que rien ne servait de s'arcbouter en défense. Les gagnants au final, c'est nous. Car même si rien ne sera plus marqué jusqu'au coup de sifflet final, ce match, véritable vitrine de la L1 pour le reste de l'Europe, a tenu toutes ses promesses et a montré que notre championnat n'a pas (n'a plus) grand chose à envier aux chocs au sommet de ses voisins européens.

 

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Je vais conclure cet article en parlant un peu du jeu et des joueurs même si évidemment, de nombreux spécialistes s'en sont déjà chargés à la télévision ou dans les journaux. Je vais mettre un point d'honneur à détailler la performance du meilleur homme sur la pelouse, le fantasque Marco Verratti. Ce joueur est un virtuose, doté d'une qualité technique balle au pied vraiment rare. Il est de ses joueurs auxquels chiper le ballon est vraiment difficile. Il fut un acteur précieux au moment d'effectuer des relances propres et rassure le milieu de terrain. D'un point de vue global, le milieu a trois parisien a été très bon, notamment Thiago Motta très rassurant sur ses prises de balle et son placement. Côté monégasque, Kondogbia a été un peu le maillon faible, souvent en retard sur ses interventions, sa sortie a prouvé qu'il n'était pas encore au top. Joao Moutinho, que je voyais jouer pour la première fois, ne traine pas une réputation de joueur élégant et technique par hasard. Le milieu portugais est à Monaco ce que Verratti est au PSG: un virtuose capable d'aérer le jeu sans perdre le ballon. Bluffant! Offensivement, Falcao a été bien muselé, je dirais même, compressé entre la défense centrale (Camara toujours sur son dos) et Matuidi qui lui a chipé bon nombre de ballons. Pour autant, l'ancien du FC Porto a marqué et aurait pu crucifier le Parc quand il s'est jeté sur un centre dans le temps additionnel. Un poison constant dont je vous ai déjà parlé. Côté parisien, Lavezzi a sorti un match très correct. S'il a été buteur, Zlatan Ibrahimovic aurait pu l'être une ou deux fois supplémentaires s'il n'avait pas réitéré ses mauvais choix. Techniquement impressionnant, le géant suédois, supposé occuper la pointe de l'attaque, s'octroyait plus généralement le rôle de numéro 10, laissant la pointe à un Edinson Cavani qui n'a pas eu l'occasion de se mettre en évidence. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé. Des appels, il en a fait de très nombreux, sans être toujours servi par ses camarades (ce qui est bien dommage) et des situations il a pourtant su s'en créer sans pour autant trouver le cadre ou surprendre un Subasic qui est apparu très en confiance contrairement à ce qu'il avait démontré en début de saison.

 

Je vous ai à peu près tout dit sur ce match, mon but n'était de toute façon pas de vous détailler chaque action dans le détail mais de vous livrer mon ressenti sur les acteurs. Ce que ce match m'a enseigné en tout cas, c'est qu'on tient bien dès la sixième journée de championnat les deux vainqueurs de cette saison 2013-2014 de Ligue 1 tant ces deux effectifs sont largement au-dessus des autres qualitativement. Dans quel ordre par contre? Très franchement, je ne saurais encore trancher. Beaucoup disent que Paris a quelques longueurs d'avance mais pour être honnête, je m'étais dit que si Monaco passait l'obstacle du Parc en restant invaincu, alors l'ASM gagnerait beaucoup plus de crédit à mes yeux. Contrat rempli. Pour le PSG, j'ai rendez-vous dès samedi au Parc pour PSG-Toulouse. J'en saurai peut-être déjà plus dans deux journées mais très honnêtement, nous tenons dans notre championnat deux équipes de très haut niveau. Félicitons-nous en.

 

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Pour les prochaines échéances sur ce blog, je ne peux plus rien vous programmer cette semaine, ou du moins rien qui soit sûr, dans la mesure où mon opérateur internet n'est toujours pas en mesure de me fournir une connexion après deux semaines de réception de ma box. Alors, vu que je suis dépendant d'internet et qu'un McDonald's à Créteil me sert de refuge depuis deux jours mais que je n'y aurai peut-être pas accès tous les jours, nous verrons bien.

 

Je serai assurément de retour ce week-end de toute façon, normalement!

 

Bonne semaine à tous!

 

Sources photos:

Joie_ASM: big-bang-news.com, Ibra: rtl.be

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Commentaires
L
Bonjour, <br /> <br /> Cette ambiance qu'il y a au Parc des Princes me donne vraiment des frissons. Ce match était super, mais Ibrahimovic m'a un peu déçu. Le PSG a pu battre Valenciennes avant hier grâce à Cavani. La fête peut continuer sur l'application chants du PSG : https://play.google.com/store/apps/details?id=fr.digitalvirgo.app.AppliChantsSupportersPsg .
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