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  • Bienvenue sur Espace LIGUE 1, mon blog dédié au championnat de France de football. Etudiant en journalisme sportif à l'ESJ Paris, je vous invite à suivre mes analyses, mes impressions et mes critiques après chaque match, journée après journée.
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24 mars 2014

Arbitrage : pas qu'une affaire française !

Plus que jamais pointé du doigt ces dernières semaines, l’arbitrage français exaspère. Dans les grandes largeurs, il n’est pourtant pas plus mauvais qu’ailleurs en Europe.

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Résultats faussés, erreurs à répétition et pour couronner le tout, une absence au prochain mondial brésilien : l’arbitrage français n’est pas au meilleur de sa forme. Qui aura regardé avec attention le Lyon-Monaco (2-3) de la semaine passée s’en laissera aisément convaincre. Les trois buts accordés à Monaco furent en effet tous entachés d’une position de hors-jeu, ce qui changea radicalement le résultat de la rencontre. « C'est plus que dommageable, » reconnaissait l’arbitre Freddy Fautrel à l’issue de la rencontre. « J'ai deux garçons très malheureux dans le vestiaire. Ce n'est pas l'arbitrage qui en sort grandi. »

Autre fait marquant ce week-end, en Ligue 2 cette fois-ci : la polémique née d’une fin de match houleuse entre Caen et Châteauroux lorsque les Castelroussins égalisèrent au bout du temps additionnel grâce à une main évidente de Christopher Maboulou. « En douze ans de carrière, je n’ai jamais vu ça, » avoue le milieu caennais, José Saez. « Le joueur smashe le ballon de la main. L’arbitre accorde puis annule le but avant de revenir de nouveau sur sa décision. Incroyable ! » En guise de protestation, les joueurs caennais refuseront de reprendre une rencontre qui s’achèvera dans une confusion générale et sous un flot de critiques acerbes émanant des réseaux sociaux.

« Les arbitres étrangers ne sont pas meilleurs à ce point. »

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L’arbitrage français est donc plus que jamais contesté. Est-ce cependant une nouveauté ? Oui et non. L’émergence des réseaux sociaux, le nombre croissant de diffuseurs et de consommateurs de football contribuent à exacerber la constatation autour des décisions quand elles sont litigieuses.  Aussi, comme toute institution, les moments de creux et de crise existent au sein de l’arbitrage hexagonal. « L’absence au Mondial n’est pas qu’une défaite sportive, elle est aussi politique, » juge le journaliste de L’Equipe Vincent Duluc. « Les arbitres étrangers ne sont pas meilleurs à ce point. » Impossible en effet de scruter nos championnats voisins sans y déceler de façon hebdomadaire des erreurs ou des polémiques d’arbitrage.

Pas plus tard que hier soir, le Clasico Real Madrid – FC Barcelone (3-4), match de championnat le plus médiatisé au monde, a été pointé du doigt pour son arbitrage douteux. A l’origine des contestations : trois pénaltys accordés, dont deux au Barça, et un joueur madrilène expulsé en la personne de Sergio Ramos. « Cet arbitre n'a tout simplement pas le niveau pour ces chocs, » se lamente Cristiano Ronaldo. « Il était tout blanc, très nerveux. Certains n'aiment pas voir le Real si haut. » Ce même week-end, l’arbitre de la rencontre  Chelsea-Arsenal (6-0) s’est distingué en expulsant Kieran Gibbs pour une main alors que celle-ci avait été commise par son coéquipier Alex Oxlade-Chamberlain. Il y a quelques semaines en Allemagne, le but fantôme de Stefan Kiessling, accordé alors que le ballon s’était engouffré dans une maille de filet abimée, a également fait le tour du monde.

Un pas important vers la vidéo

Arsenal_Gibbs_Exclu

Les erreurs d’arbitrage sont propres à tout championnat, pas exclusivement à la Ligue 1. Aucune ligue ne dispose d’arbitres parfaits et toutes peuvent contribuer à améliorer le travail de leurs juges. Mais le débat pose des questions certaines auxquelles il est difficile d’apporter de vraies réponses. « L’arbitrage en football, est-ce que c’est un art ou une science? » s’interroge Fabrice Dosseville, maître de conférence à l’Université de Caen et qui suit les faits d’arbitrage de près. « Si c’est une science, on applique à la lettre le règlement. Mais quand on est un directeur de jeu, en fonction du contexte, on est dans l’interprétation. » C’est certainement autour de l’interprétation qu’il faut travailler pour offrir plus d’outils et donc plus de données à l’arbitre au moment où il doit prendre sa décision.

Faut-il alors absolument introduire la vidéo ? Le débat existe depuis de nombreuses années et de nombreuses disciplines (rugby, tennis, football américain) l’ont déjà adoptée avec succès. Le dernier Tournoi des Six Nations a d’ailleurs été remporté par l’Irlande grâce à une décision prise avec usage de la vidéo. Mais les grandes instances du football s’y refusent, Michel Platini, président de l’UEFA, le premier. « Ca coûte extrêmement cher, » avance-t-il. « Ce ne serait pas raisonnable, il y a d’autres choses à développer dans le football. » Malgré ces réticences, la Premier League a fait cette saison un pas important vers la vidéo en adoptant le Hawk-Eye, un système qui permet de déterminer si un ballon est rentré ou non dans la cage. S’il ne corrige pas toutes les erreurs, ce système laisse un moins grand sentiment d’injustice aux joueurs et aux spectateurs. C’est sûrement là l’essentiel et certainement la direction que doivent prendre tous les championnats européens pour contribuer à rendre le jeu plus juste. Et par conséquent plus plaisant.

 

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