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  • Bienvenue sur Espace LIGUE 1, mon blog dédié au championnat de France de football. Etudiant en journalisme sportif à l'ESJ Paris, je vous invite à suivre mes analyses, mes impressions et mes critiques après chaque match, journée après journée.
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5 octobre 2013

L1.J9: Lorient s'effondre, Monaco protège son leadership

Avant une trève internationale qui s'annonce dépourvue de suspense, la Ligue 1 aligne ce week-end ses vingt écuries pour le neuvième départ de la saison. En pôle position, Monaco avait un virage délicat à ne pas manquer face à des Verts en perte de vitesse. En fond de grille, le FC Lorient avait à coeur de coiffer le SC Bastia en s'imposant à Furiani mais au final sa sortie de route fut des plus brutales. Retour sur ces deux premières affiches du week-end.

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Bastia 4-1 Lorient

Match important vendredi soir à Furiani en ouverture de la neuvième journée de Ligue 1. Important mais pas franchement sexy pour une rencontre avancée. Avec la semaine européenne et les chocs à la pelle de ce week-end (Monaco-ASSE et forcément OM-PSG), le diffuseur beIN Sport n'a guère eu d'autre choix que de mettre sur le devant de la scène des équipes non pas glamour mais en besoin (urgent) de points. Et bien lui en a pris car le spectacle fut au rendez-vous sur le pré bastiais. Incapables de trouver la voie du succès au cours d'un mois de septembre périlleux, Lorient comme Bastia comptaient sur ce rendez-vous et se sont jetés corps et âme dans la bataille avec une réussite largement contrastée au coup de sifflet final. Un score lourd pour Lorient, lourd mais aussi clément tant les Bastiais ont fait le siège du but de Fabien Audard en maintenant une pression sans relâche de la première à la dernière minute de la rencontre.

Le FCL a chuté violemment et ce n'est pourtant pas faute d'avoir cherché à mettre du rythme. Il semble toutefois que quelque chose se soit brisé côté breton en ce début de saison, un quelque chose que les nombreuses absences ne peuvent totalement expliquer. Incapable de ramener le moindre point de ses déplacements cette saison, l'équipe du président Féry affiche des lacunes défensives criantes et des difficultés trop pénalisantes à s'imposer dans le jeu, surtout au milieu de terrain. Alors quand on a en face, une équipe bastiaise qui expose avec brio à la France entière que la qualité apparente de son mercato n'était pas superflue, forcément, la machine déraille. De tous les bons coups, Boudebouz a semblé renaître sous la pluie corse, lui qui a trouvé rapidement le chemin des filets et qui a dû donner quelques regrets à ses anciens dirigeants. Brillant, Krasic, la recrue surprise que l'on attendait pas sur l'ile de Beauté, l'a été par intermittences mais a su mettre tout le monde d'accord sur un raid en solitaire pour s'en aller tromper Audard.

Alors que dans la même soirée, le CAB, l'autre club bastiais jouant en Ligue 2, s'effondrait à Troyes sur le score de 6-1, le SCB aurait presque pu rééquilibrer le goal-average du chef-lieu de la Haute-Corse tant il s'est procuré d'occasions face à des Lorientais volontaires mais trop brouillons défensivement. Toujours englué à la dix-huitième place alors que ses adversaires directs ont un match en moins, les Bretons s'embarquent vers une épopée pénible au contraire de Bastiais qui après avoir braqué Geoffroy-Guichard (en même temps, il semble que ça soit la période pour ça), ont confirmé que le mois d'octobre les inspirait déjà plus que septembre.


Monaco 2-1 Saint-Etienne

J'attendais personnellement beaucoup de ce match que j'aurais eu de la peine à manquer. La confrontation promettait beaucoup entre un leader monégasque séduisant mais très sérieusement bousculé à Reims dimanche dernier et une équipe stéphanoise victime dudit braquage bastiais la semaine passée et n'ayant empoché qu'un seul point sur neuf possibles au cours des dernières semaines. Qu'allait être la réaction des deux équipes? On pouvait avoir des craintes du côté monégasque avec les absences sur blessure de Rivière, Toulalan et Kurzawa mais de ce point de vue, Sainté n'était pas en reste avec les indisponibilités de Perrin, Erding et Brandao notamment. Du côté de la Principauté, Ranieri avait donc concocté un onze de départ inédit incluant notamment James Rodriguez, le jeune Marcel Tisserand et l'Italien Andrea Raggi. A Saint-Etienne, pour la seconde fois de la saison, Romain Hamouma se voyait chargé d'un rôle d'avant-centre qui n'est pas le sien mais dont il s'accomode plutôt bien. Pour connaître globalement par coeur le profil du milieu stéphanois (je suis Bas-Normand, j'ai vu presque tous ses matches de L1 sous les couleurs de Caen), je pense que c'est une concession de sa part que de délaisser sa place sur un côté, lui qui adore démarrer ses courses long de ligne pour parfois repiquer au centre ou poursuivre ses runs fulgurants et adresser des centres à ses partenaires...

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Le début de la partie ressemble beaucoup à celui d'OM-ASSE, dans le sens où on sent les visiteurs très vite dépassés et incapables de mettre le pied sur le ballon. Bringuebalés dans toutes les zones du terrain, les hommes de Galtier paient leur impuissance très tôt dans le match (15ème minute) et cèdent sur une merveille de passe de l'extérieur du gauche d'un James Rodriguez étincelant ce samedi et qui a pour conclusion un contrôle dans la course et une réalisation tout en maitrise de Yannick Ferreira Carrasco. Le jeune belge est récompensé de son bon début de saison et vient inscrire là son premier but en première division. La suite de la première mi-temps ressemble à un cavalier seul de Monaco, dans l'animation offensive du moins, et les Stéphanois, apathiques dans le jeu, n'ont pour eux que la faculté de leur défense à parfaitement museler un Radamel Falcao très en jambe contrairement à ce qu'il avait montré à Auguste Delaune.

Au final, les Verts se sont le plus illustrés sur une scène surréaliste que l'on ne voit pas toutes les semaines. Alors que James Rodriguez vient de mettre Stéphane Ruffier à contribution sur une belle frappe du gauche, le portier stéphanois demande à Yohan Mollo de se placer au second poteau sur le corner qui suit. L'ancien nancéien rechigne dans un premier temps à s'exécuter, déclenchant une altercation virulente avec son gardien qui n'avait certainement pas lieu d'être. De par cet incident, les Verts démontrent une certaine fragilité et un état de fébrilité apparent. Yohan Mollo confirme quant à lui ce côté "tête à claque" qui lui colle à la peau depuis de nombreuses saisons (je peux vous le confirmer pour l'avoir connu une saison au Stade Malherbe), un caractère bien trempé qui nourrit certainement son style de jeu mais qui le desserre dans l'image qu'il renvoie de lui et dans ses relations avec les autres acteurs, ses dirigeants et donc comme on a pu le voir, ses coéquipiers (pourtant, c'est un garçon très gentil, je vous le promets).

La seconde période voit les Verts enfin émerger. Monaco qui donne l'impression de vouloir gérer son avance, n'est pas préparé à voir un adversaire aussi faible en première mi-temps se muer tout à coup en un vif assaillant prêt à tenter des coups, quitte à voir les joueurs de la Principauté lui porter l'estocade. Assez logiquement au regard de l'intensité mise dans le jeu dans ce second acte, Romain Hamouma égalise sur un service de Renaud Cohade, finalement bien heureux dans ce match, lui qui avait failli donner l'ouverture du score à Moutinho en première période sur une passe en retrait très hasardeuse. Romain Hamouma, meilleur buteur du club du Forez, prouve encore une fois qu'il est une (si ce n'est la) pièce essentielle du rouage de Christophe Galtier.


Ce match entre Monaco et Saint-Etienne, c'est une histoire de faux rythme. On n'y voit pas forcément clair au cours d'une seconde période qui tarde à accoucher d'occasions franches. Mais au fil que les minutes passent, l'ambition monégasque prend le dessus sur un certain esprit de prudence. Quand on joue les premiers rôles, se contenter d'un match nul à domicile n'est guère à l'ordre du jour. Alors Monaco se lâche et se découvre, au bonheur de Stéphanois qui n'attendent que ça pour placer des contres. Rodriguez a pris la place de Moutinho au coeur du jeu, le Portugais reculant d'un cran pour couvrir les éventuels contres adverses. Le jeune colombien se démène, se procure des situations, cherche ses partenaires mais se heurte à une défense bien en place. Au final, on croit que la balle de match est pour Saint-Etienne qui joue bien le coup sur une perte de balle de l'ASM et lance dans la profondeur le revenant Gradel (que je suis par ailleurs heureux de revoir sur un terrain). Malheureusement pour les Verts, l'Ivoirien manque encore de repères et il perd son duel face à l'excellent Subasic.

La balle de match en question, sera en fait pour Monaco et transformée avec brio grâce au duo Rodriguez-Ocampos (qui a remplacé Carrasco). Encore une sublime passe de James et une conclusion toute en maîtrise d'Ocampos au milieu d'une forêt de jambes, qui trompe un Ruffier bien malheureux sur les deux buts encaissés au cours d'un après-midi bien délicat. Car au coup de sifflet final, les fortunes sont diverses. Les Monégasques s'assurent le gain de la première place et passeront la trève internationale au chaud (à moins d'une victoire de Paris par quatre buts d'écart au Vélodrome) alors que les Stéphanois restent dans le dur avec à présent un seul point pris au cours des quatre derniers matches. Ils pourraient glisser à la dixième place si les résultats de cette journée leur étaient défavorables, bien loin en tout cas des rêves de troisième place qui animaient leurs supporters au sortir d'un été convaincant. 


On se retrouve demain pour parler des matches de ce samedi soir. Bonne soirée à vous tous! ;-)

Sources photos:

Joie_Krasic: liberation.fr, joie_monaco: lesnouveautes.fr

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Commentaires
A
Pas de souci! <br /> <br /> 4 points après 9 journées, ce n'est pas grand chose, je te l'accorde. Mais en l'état actuel des choses, c'est un gouffre car les deux leaders sont des TGV. Je crois vraiment que Marseille restera derrière jusqu'au bout, pour les raisons que j'ai pu avancer. <br /> <br /> Cela dit, en football, tout peut arriver et je serais le premier ravi s'il me fallait décrypter une impensable perf' des Olympiens. Mais j'ai de gros doutes là-dessus! ;)
S
Hello, <br /> <br /> Ah je n’avais vu que ton article sur la 5e journée, je ne savais pas que tu avais actualisé la page.  Le duel entre l’ASM et le PSG se précise, mais malgré la défaite de l’OM, je pense que les Phocéens sont toujours dans le coup. Quatre points de retard sur les leaders, ce n’est pas beaucoup non plus.
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